Il existe beaucoup de mauvaises habitudes quant au maintien de son bébé comme celles ci-dessous. Cet article vous expliquera comment les éviter et assurer le maintien automatique de la tête du bébé.
Les erreurs à éviter :



La bascule en arrière de la tête du jeune bébé est à éviter en cas de torticolis ou de perturbation de la base du crâne. Celle-ci va être façonnée par la traction des muscles nucaux et donc le bon maintient de la tête du bébé déjà lourde sur le cou encore gracile.
Le tout jeune bébé n’est pas en mesure de tenir sa tête volontairement avant de longues semaines et la priorité des parents est souvent de se préoccuper de porter sa tête à sa place. L’intention est louable mais le résultat quant à l’entretien de la fonction cervicale est déplorable voir délétère. La lordose cervicale se met en place in utéro et à la naissance la tête de jeune bébé est trop lourde pour la musculature cervicale. Sans aide, la tête dodeline d’avant en arrière, ce qui effraye les parents à juste titre.

Le bébé ne peut tenir seul sa tête mais sa tête peut tenir toute seule si son corps est maintenu correctement, et ce dès la naissance.
Pour cela, il faut que la colonne de l’enfant soit maintenue verticale, en érection rachidienne stable à partir du sacrum. La sphère crânienne est alors librement posée sur les cervicales supérieures avec la simple participation involontaire de l’équipe musculaire posturale. Le corps du bébé est porté comme une pile d’assiettes, posée l’une sur l’autre, la dernière assiette représentée par la tête tourne librement. La tête du nouveau-né est ainsi stable sur un rachis empilé du sacrum jusqu’à atlas. Cet exercice n’a pas beaucoup d’intérêt chez le bébé de quelques heures ou quelques jours, mais il va devenir indispensable comme gymnastique quotidienne en cas de dysmorphose crânienne ou de torticolis. Nous avons compris que chaque jour compte quant à la prise en charge ostéopathique pour améliorer voir corriger la perte de qualité élastique du conjonctif local. Le port de tête passif du nourrisson puis actif-aidé du bébé va permettre de solliciter cette fonction restaurée et par là-même de l’entretenir.
C’est la confiance dans son assise sacrée qui va permettre à l’enfant de se tenir vertical, empilé, et de libérer sa tête pour pouvoir la tourner librement. C’est tout l’intérêt de cet exercice car le tout jeune bébé de quelques jours ou semaines sollicite ainsi automatiquement son référentiel cervical supérieur et sa musculature cervico-crânienne avant que d’être capable de le faire volontairement pour suivre activement un objet vers 3 ou 4 mois. Cet exercice doit être enseigné et intégré par les parents chez les enfants plagiocéphaliques ou souffrant de torticolis afin d’utiliser le jeu articulaire et la motricité le plus tôt possible. De plus il faut savoir qu’un nouveau-né ne sait déterminer d’où vient un son – l’appel de ses parents par exemple – avant 2 mois. Les stimulations orales sont donc stériles tout autant que les sollicitations visuelles sur un rachis d’enfant bloqué depuis la naissance.

Ce travail qui utilise l’automatisme du port de tête du bébé ne se fait que quelques minutes par jour et stimule la proprioception du rachis cervical de l’enfant. La mise en place du « référentiel supérieur » se fait précocement.
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